L’essor de la production d’énergie décentralisée est venu modifier l’équilibre traditionnel dans la production d’énergie. Les petits producteurs locaux sont venus s’ajouter aux gros fournisseurs d’énergie historiques.
En 2022, la production photovoltaïque est de 7 592 GWh en Belgique, soit une augmentation de plus de 250 % en 10 ans. (Production PV 2012 : 2154 GWh – Source : Énergie Commune). Le photovoltaïque représente aujourd’hui 8 % de la consommation électrique totale en Belgique. 26 % de la consommation électrique totale étant renouvelable.
Cette augmentation de la production décentralisée ainsi que l’électrification constante des usages (véhicules électriques, pompes à chaleurs, etc.) viennent mettre sous pression le réseau électrique qui n’a initialement pas été conçu pour absorber ce nouvel afflux d’électricité renouvelable et cette nouvelle demande.
Un réseau saturé
Renforcer le réseau pour assurer une transition juste et accueillir l’énergie produite est donc un impératif. Cependant, cela prend du temps et nécessite d’importants investissements.
Elia a d’ailleurs récemment réévalué à la hausse son plan de développement de transformation du réseau de transport. L’objectif étant d’optimiser l’infrastructure et de pouvoir intégrer les volumes électriques renouvelables supplémentaires.
Le partage d’énergie comme solution ?
Pour relever ces défis, une des solutions réside dans la mise en place d’outils numériques communiquant et de mécanismes de partage d’énergie. Dans un tel système, le dimensionnement de la production doit être réfléchi et mis en relation avec la consommation afin d’éviter la saturation du réseau et ainsi optimiser la production et la consommation d’énergie. Plus le système est optimisé, moins il sera nécessaire de renforcer le réseau.
Une étude menée par BRUGEL sur le coût-avantage du partage d’énergie et des communautés d’énergie souligne l’importance de cette approche. L’équation coûts-avantage du partage d’énergie est positive pour le gestionnaire du réseau de distribution, ce qui profite in fine aux consommateurs. Cependant, il semble être essentiel d’atteindre un taux de pénétration du partage d’énergie d’environ 20 % pour que les avantages se manifestent pleinement.
En plus de contribuer à la diminution de la saturation du réseau, le partage d’énergie a un impact positif sur la facture de l’ensemble des clients. Il contribue également à atteindre les objectifs climatiques nationaux en favorisant la décarbonatation.
Un avenir énergétique plus vert
La transition énergétique et l’intégration de l’énergie photovoltaïque dans le réseau électrique posent des défis significatifs. Cependant, avec des investissements judicieux, des solutions innovantes comme les réseaux intelligents et le partage d’énergie, nous pouvons surmonter ces défis pour bâtir un avenir énergétique plus durable et résilient.
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